Par défaut, le droit à des jours de congés supplémentaires.....

Publié le par CONFEDERATION AUTONOME DU TRAVAIL

Par défaut, le droit à des jours de congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative.

    

Cass / Soc - 28 octobre 2009 - Cassation partielle

 

Numéro de Pourvoi : 08-41630


Résumé express :


L'attribution de jours supplémentaires de congés payés en raison du fractionnement de ceux-ci est ouvert au salarié, même si l'employeur n'a pas imposé leur fractionnement. Pour la Cour de cassation, l'article L3141-19 du Code du travail, applicable à défaut de dispositions dérogatoires, doit être interprété en ce sens que le droit à des jours de congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative.

 

Attendu, selon le jugement attaqué, que la société du Mas de la Cappe a engagé M. X... et M. Y... en qualité d'ouvriers agricoles, respectivement les 19 avril et 9 juin 2006 ; que les salariés ont saisi le conseil de prud'hommes d'Arles de demandes en paiement de rappel de salaire au titre de la mensualisation et de congés payés supplémentaires pour fractionnement ;

Sur le premier moyen :


Attendu qu'il n'y a pas lieu de statuer sur ce moyen qui ne serait pas de nature à permettre l'admission du pourvoi ;


Sur le second moyen :


Vu l'
article L3141-19 du code du travail ;


Attendu que pour débouter les salariés de leur demande au titre des congés payés supplémentaires pour fractionnement, le conseil de prud'hommes a énoncé qu'ils ne justifiaient pas que leur prise de congés dans la période du 1er novembre au 30 avril avait été imposée par l'employeur ;


Qu'en statuant ainsi, alors que le droit à des jours de congés supplémentaires naît du seul fait du fractionnement, que ce soit le salarié ou l'employeur qui en ait pris l'initiative, le conseil de prud'hommes a violé le texte susvisé ;


Par ces motifs :

Casse et annule, mais seulement en ce qu'il a débouté M. Z... et M. X... de leur demande au titre des congés payés supplémentaires pour fractionnement, le jugement rendu le 26 juin 2007, entre les parties, par le conseil de prud'hommes d'Arles ;
Remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le conseil de prud'hommes d'Avignon ;

Mme Collomp, Président


(Source Madame  Patricia-Vangrevelynghe)

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